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REUZ !

L'informatique est au service des individus de pouvoirs

Il y a l'illusion des gens de pouvoir. Une illusion de confort, de jouissance par les choses faites outils. Il y a l'illusion des gens de l'informatique. Une illusion de confort, de jouissance par les choses faites outils.

L'avancée technologique est une avancée destructrice au service des individus de pouvoirs. Puisqu'au service, elle ne permettra jamais de faire advenir une destitution de ces individus de pouvoirs. Ces avancées sont et resteront des avancées contre un intérêt partagé. L'informatique rend impossible toute tentative de réorganisations d'un groupement d'individus ; ce n'est pas un outil justement et librement utilisable et appropriable. Ce n'est pas un outil au service de ceux qui le souhaite, c'est un outil Au Service, comme n'importe quelle autre chose faite outils. Chose au service d'une minorité dominatrice. Chose au service d'une norme. Chose au service de hiérarchies. Chose au service de pouvoirs. Chose au service d'illusion. Chose au service d'une jouissance malsaine.

L'informatique, en tant qu'il se place majoritairement dans les sphères des individus de pouvoirs et en tant qu'il permet au gens de pouvoir de maintenir ce pouvoir et de le renforcer ne peut être revendiquée comme un outil révolutionnaire, c'est-à-dire un outil permettant de renverser ledit pouvoir.

L'informatique, ne se situe ni en dehors de toute chose matérielles et tangibles, ni en dehors de l'ordre mondialisée du marché. En ce sens, il est temps de s'interroger sur la place prise par cet outil dans les vies, dans les espaces, dans les esprits. Le rêve d'un numérique libérateur et émancipateur, permettant l'accès total à la connaissance, rendant caduc toutes guerres et conflits par le réseau de communication mondial ainsi tissée, permettant de consolider nos démocraties...

Rien de tout cela n'a pu advenir pleinement. Aucune de ces visions ne s'est réalisée. Les promesses se sont toutes ou presque heurtés à un mur, à un système qui, par sa rigidité et sa centralité, ne permettait pas un tel outil d'en sortir, c'est-à-dire de quitter ses frontières. En effet, le numérique n'existe que par l'existence de la matrice marchande et compétitive.

L'informatique est, comme toute chose, constituant du système néo-libéral et capitaliste. En ce sens, et comme tout autre outils de ce système, il ne peut s'extraire seul de ce modèle. L'imaginaire du système actuel est imagé par lui, se régénère par lui. L'informatique n'est pas dans les mains des libristes, ni dans les mains des citoyens. Il est dans les mains des Entreprises commerciales, des États et des Polices. S'en détacher, et se détacher de son imaginaire longtemps alimenté est une nécessité pour toutes celles et ceux qui souhaite mettre fin à ce système.

Il pourrait m'être objecté qu'il est vain et illusoire de penser s'en extraire. Je crois pourtant que la destruction totale de toutes les infrastructures informatiques et tous le matériel associé serait une véritable bouée de sauvetage à ce monde mis en dérive par des hommes.

Et à celles et ceux qui pourraient m'accuser d'utiliser la technique que je critique et que je rejette pourtant, je ne vous réponds rien. Je n'ai rien à répondre à des individus qui jamais ne pensent le monde qu'ils participent à faire advenir.

Il faut mener un combat de démantèlement des réseaux informatisé. Seule une rupture brutale pourra nous permettre de nous séparer de cette image factice du monde, de cette construction erronée.

N'oublions pas : les individus qui font naître de nouvelles technologies ne le font jamais pour le bien de l'Organisme, mais toujours pour un intérêt contraire, l'intérêt économique. Nous participons toutes et tous à un mouvement de destruction du monde, une destruction des liens entres les parties de l'Organisme, une destruction de la compréhension du monde, un éloignement fatal de l'individu vis-à-vis du monde.

Il est temps de mettre fin à cette fausse croyance, à cette fausse religion, à cette doctrine politique qu'est l'informatique.

Luttons pour la survie de toutes les parties.

Décontaminons nos vies du mal.

Le temps est venue d'éteindre la machine.